Département de Guatemala
Langue maya : kaqchikel
Surface : 48 km2
Population : 49 589 habitants
Jour de marché: tous les jours
Fête patronale : du 28 au 30 juin en l'honneur de Saint Pierre
C'est en 1769 qu'est reconnue la commune de San Pedro Sacatepéquez par la couronne d'Espagne. Le village a une origine beaucoup plus ancienne selon certains chroniqueurs de la Colonie et les textes des Kaqchiquels qui le mentionnent sous le nom de Ucubil.
Ses habitants ont la réputation d'être d'excellents commerçants, très travailleurs. Ils se consacrent à la culture, plus précisément du mais, des haricots et des fleurs qui embellissent le paysage. Les femmes du lieu continuent l'artisanat du textile et font des échanges commerciaux avec d'autres communautés.
Les femmes ont la réputation d'être d'excellentes tisserandes (voir photo). En dehors de leurs propres vêtements, elles tissent également ceux des saints et des vierges des confréries. L'« arbre de vie » ou le « dindon mort » sont des motifs qui encore récemment n'apparaissaient plus que sur les vêtements de confréries et de fêtes, et - c'est une spécificité de cette communauté - d'autres motifs particuliers sont réservés aux sur-huipiles.
Le huipil
Les femmes de San Pedro Sacatepéquez fabriquent et exhibent différents styles de huipils quotidien, de cérémonie, de deuil., ainsi que des tissages à motifs spécifiques: petits losanges imbriqués (cascarones); séries de fins graphismes en lignes ou en quinconce appelés peignes, entre autres. Ces vêtements sont composés de deux lés tissés sur le métier de ceinture et réunis par une couture simple dite « randa ». Les rayures qui marquent les lisières de la chaîne se retrouvent côte à côte, au centre du huipil, une fois le montage effectué. Les femmes portent également des blouses en dentelle, brodées, mais aussi des huipils venant d'autres communautés.
La jupe
La jupe de San Pedro Sacatepéquez partage les caractéristiques de celles de la région de Chimaltenango et de Guatemala. Cette jupe bleue à rayures blanches s'appelle « morga ». Néanmoins, récemment les femmes ont adopté l'usage de la jupe jaspée et ne portent désormais la « morga » que lors des cérémonies.
La ceinture
Les ceintures de laine tissées sur le métier de ceinture viennent de Chimaltenango. Elles sont alors brodées de dessins zoomorphes semblables à ceux du huipil. Peu à peu. ces dessins cèdent la place à des bandes fines à motifs floraux importés d'autres communautés (comme Comalapa) ou brodés à la machine.
Tabliers
Les tabliers, éléments récemment ajoutés aux costumes, sont fabriqués par les couturiers de la communauté avec du tissu jaspé. Ils présentent une grande quantité de motifs floraux avec des applications de dentelles, piqûres et lacets.
Le huipil:
Objectifs et compétences :
• Sélectionner un motif parmi les dessins du huipil (l'arbre) (voir photo).
• Associer ce motif (l'arbre) à sa signification culturelle (le ceiba ou kapokier)
• Travailler la stylisation du motif : le kapokier.
Techniques : graphisme, trace ou empreinte
Vocabulaire spécifique : kapokier, « arbre de vie », racines, tronc, branchages, ramure, feuilles, symbole, relief, styliser, formes géométriques, tampons.
Temps : 2 fois 30 minutes
Matériel :
- papier
- pinceaux fins
- matériel pour faire des tampons, des traces (petites règles, morceaux de bois, éponges, pommes de terre ou morceaux de carton, aquarelle, extrémité d'un crayon...) gouache rouge ou violette
- pot à eau.
Évaluation :
• Apprécier les différentes représentations graphiques de l'arbre, l'exactitude des tracés et la variété des traces.
ACTIVITÉ :
Il est important de signaler aux élèves que les tisserandes mayas réalisent actuellement des motifs de formes et de couleurs exceptionnelles qui nous renvoient à l'ancienne culture maya.
Raconter l'histoire de l'arbre
« Yaxché (« arbre vert », de la famille des kapokiers, arbre sacré occupe le centre de la cosmologie de nombreuses ethnies mayas qui pensent que leurs lignages proviennent de ses racines [...] Le ceiba, dont les branches atteignent le cosmos et les racines l'inframonde, est largement représenté dans les huipils de San Pedro Sacatepéquez [] Les chroniqueurs de l'époque coloniale ont relaté la façon dont le Conseil des anciens enfumait d'encens (copal) le ceiba sous lequel ils se réunissaient toujours pour prendre des décisions importantes. »
Danielle Dupiech Ca
Textiles mayas. La trame d'un peuple, 1999, p.
Faire un dessin de l'arbre et le reproduire :
• Observer et décrire la photo du ceiba (kapokier), insister sur l'envergure et la forme de sa ramure.
Première activité :
• Sur une feuille de papier reproduire le tronc et les branches de l'arbre. Les élèves dessinent librement et stylisent le dessin de l'arbre en s'inspirant du huipil.
Seconde activité :
• Avec le matériel qui sert à faire des traces, les élèves reproduisent l'arbre en « tamponnant » la feuille. En fonction du matériel utilisé, les traces sont différentes : lignes, boules, triangles, etc.
L'arbre de vie:
Objectifs et compétences :
• Représenter un arbre par un collage en relief
• Décorer l'arbre avec des petits éléments en relation avec la vie et la vision de l'univers des Mayas.
Techniques : dessin, découpage et collage.
Vocabulaire spécifique : ceiba ou kapokier, « arbre de vie », racines, tronc. branches, ramure, feuilles, relief, collage.
Temps : 2 fois 45 minutes
Matériel :
- carton ondulé
- carton de différentes couleurs pour la cime de l'arbre
- carton de différents verts pour les feuilles
- papier de pliage
- pâte à modeler de couleur ou pâte à sel
- papier aluminium cutter pour le maître
- peinture et pinceaux petit fil de fer fin et souple
- ciseaux
- colle
Évaluation :
Observer
• La variété des petits éléments qui décorent l'arbre • la bonne répartition des éléments et le mélange des couleurs
• la composition générale
ACTIVITÉ :
L'arbre de vie en relief :
Première activité
• Sur une feuille de carton de couleur, dessiner la silhouette d'un arbre et la découper.
• Sur une feuille de carton ondulé dessiner en plus petit l'arbre avec ses branches, son tronc et ses racines. Le maître le découpe avec un cutter en dehors de la classe. Les enfants le collent sur la silhouette faite précédemment.
• Récolter des feuilles diverses dans les jardins.
Deuxième activité
• Les élèves dessinent sur du papier à dessin en utilisant des feutres, de la peinture, des pastels, des petits éléments : boules, fleurs. Ils découpent la lune, le soleil et les étoiles dans du papier aluminium ou doré. Le maître profite de ce travail pour parler de la nature et du monde vus par les Mayas.
• Découper tous les éléments et les coller sur les branches de l'arbre. Si l'on souhaite donner plus de relief, on colle les figurines au bout de petits morceaux de fils de fer et on les plante tout autour de la forme découpée de l'arbre.
• Dessiner toutes sortes de feuilles en prenant pour modèles les feuilles ramassées dans les jardins.
• Les découper et les coller sur le tour de la forme de l'arbre.
• Faire de petites boules de pâte à modeler ou de pâte à sel et les coller directement sur les branches des arbres.
Prolongements:
• Créer un mobile en forme d'arbre et le décorer avec les différents éléments.
• Lecture et apprentissage de ce petit poème de Humberto Ak'abal
Arbol
Libro verde
árbol poeta
¡Cuánta poesia en tus hojas!
quienquiera
que se pose en tus ramas
se vuelve cantor.
Humberto A.
(Ak'abal, Humberto, 1995, Ajyuq' El Animalero. Guate Editorial Cholsamaj)
Arbre
Livre vert,
arbre poète.
Que de poésie dans tes feuilles!
Quel que soit celui qui se pose sur ton ramage,
il devient chanteur.